HISTOIRE

LES GRANDES ÉTAPES DU PASSÉ

A l’instar de nombreuses communes du secteur, Cutry semble apparaître durant l’Antiquité tardive
( fin du IIIe siècle après JC ), sous l’appellation  CUSTIRIACUM.
Avant la conquête romaine, le secteur dépendait des Trévires dont la capitale Augusta Treverorum
se trouve à environ 80 km.

Lors de la conquête, le secteur de Cutry est aménagé pour la défense du territoire, pour les échanges
commerciaux et pour l’exploitation des terres agricoles.
La commune était traversée originellement par deux voies romaines et de nombreux vestiges ont été
découverts, attestant de l’occupation ancienne du territoire communal.

( pièces de monnaie, ruines, stèles funéraires antiques … )
De nombreuses sépultures d’époque gallo-romaine ont été retrouvées au niveau du lieu dit " le château "
construit sur les vestiges d’un ancien fanum ( petit temple païen ).
L’élément le plus remarquable de cette époque est la nécropole gallo-romaine, située au lieu dit " Solmon ",
entre les routes départementales 17 et 17a.

La présence d’environ 800 sépultures atteste l’importance du secteur lors de l’Antiquité Tardive.
 
C’est en 1015 que le nom de " CUSTEREI " est cité pour la première fois dans le cadre d’une donation.
Se succèdent alors plusieurs seigneurs.
En 1333, on trouve un château à Cutry mais le domaine passe peu à peu aux mains des Comtes de Bar.
La seigneurie se morcelle sous l’effet du partage des terres entre les Ducs de Lorraine et de Mercy,
entraînant peu à peu la ruine du château.
A partir de 1630, la région du Pays-Haut et Cutry sont ravagés par la guerre de 30 ans, notamment par
les troupes de François de Lorraine et des Croates.
 
C’est au XIXe siècle que le village de Cutry trouve l’essentiel de son organisation urbaine, sociale et
économique actuelle avec l’apparition de nouvelles fonctions ( administratives, scolaires … ).
Le patrimoine existant alors, parfois en mauvaise état, est restauré et les routes mieux entretenues.
Les pratiques agricoles traditionnelles du monde lorrain sont appliquées sur le ban communal

( assolement triennal, usage de la vaine pâture, affouage …) et la pêche est peu pratiquée, La Chiers
étant distante du village ( on y trouve le brochet, la truite, l’anguille, l’ablette, la loche, le chabot … ).
La chasse est beaucoup plus pratiquée et on trouve sur la commune de nombreux gibiers

( sanglier, chevreuil, loup, renard, blaireau, lièvre, perdrix, bécasse, caille et alouette ).
Les guerres successives ( 1870, 1914-1918 et 1939-1945 ) ont considérablement marqué la vie du
village et des habitants mais également le paysage et le patrimoine puisque l’extrême partie Sud
du ban communal comporte des vestiges ( enfrichés et à l’abandon ) de la ligne Maginot.
 

Parallèlement, le développement des activités minières et sidérurgiques du bassin de Longwy a
contribué au développement démographique et urbain de la commune.
Cutry a ainsi vu, tout au long du XXe siècle sa structure socioprofessionnelle se modifier en fonction
du dynamisme de ces activités, se traduisant par l’accueil de population d’origines et de professions
différentes et par le développement d’équipements, de commerces, de services, d’associations
accompagnant le dynamisme humain de la commune, remis en cause par le déclin industriel du
bassin de Longwy à la fin du XXe siècle. 
 
A Cutry, le développement industriel du bassin a conduit à la construction de logements ouvriers à la fin
des années 1960 ( lotissement de Fail ), conférant au village une nouvelle dimension mais aussi une dualité
entretenue à la fois par l’écart entre les deux ensembles urbains et par la présence de deux écoles.
 
Depuis la fin des années 1990, un cycle nouveau, fortement lié à l’explosion du travail frontalier,
implique le développement de nouveaux équipements et services à la population.